Pèlerins de l’espérance : retour sur une expérience Ignacienne du Jubilé des jeunes 2025 à Rome

Sur les pas d’Ignace : la visite des lieux saints
La visite des appartements de saint Ignace fut pour nous un moment d’intense recueillement. Dans le silence de son bureau, si humble et dépouillé, on perçoit la rigueur d’un homme pour qui l’essentiel de l’essentiel suffisait à la mission. Rien n’y distrait le regard : une chaise, un crucifix, les constitutions de la compagnie de Jésus ouvertes. Tout parle du cœur d’un homme entier qui, dans la pauvreté et la confiance, a fondé une manière intime de servir Dieu à travers le monde.

C’est là, dans ce lieu habité par la mémoire, que j’ai compris combien la spiritualité ignacienne est un art de la présence : être là, dans le monde, mais intérieurement libre pour aimer et servir. Nous avons terminé cette visite par une messe célébrée dans la chapelle privée de saint Ignace par le père Gunnar. Avec à l’animation sonore de notre ami Ignacio (jeune CVX du Chili). Heureuse coïncidence…

Le lendemain nous avons visité la basilique Saint-Jean-de-Latran, la cathédrale du pape. Devant son autel majestueux, ses fresques, ses mosaïques, ses colonnes… tout y parlait de la fusion du génie humain et de la foi.

Dans ces murs, la puissance de l’art rencontrait l’humilité de la prière. On sentait que la beauté, ici, n’était pas simple ornement, mais langage du divin.

Dans cette ville de Rome envahie par des foules immenses de jeunes pèlerins, où les files d’attente pour se restaurer semblaient interminables, les fils spirituels de saint Ignace ont su, avec ce mélange d’humour et d’efficacité propre aux jésuites, activer leur réseau d’amitié pour nous aider à vivre une expérience inoubliable. Grâce à eux, bien des facilités nous furent accordés : des repas partagés dans des lieux paisibles, des accès facilités aux sanctuaires, et surtout, un accompagnement discret mais constant.
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Une Église jeune et priante
Nos journées étaient rythmées par les ateliers MAGIS : écologie intégrale, discernement spirituel, prière, engagement communautaire. Les échanges étaient profonds, intimes, parfois remplis d’émotions et de larmes discrètement dissimulées. Sous la guidance du père Gunnar, jésuite allemand et notre accompagnateur spirituel, et de l’équipe d’animation chaque session se terminait par une relecture ignacienne du jour - ce moment précieux où le cœur relit l’action de Dieu dans la journée, où le discernement devient gratitude.
