COMMUNAUTÉ DE VIE CHRÉTIENNE
DU CANADA FRANÇAIS
Pèlerins de l’espérance : retour sur une expérience Ignacienne du Jubilé des jeunes 2025 à Rome
Nous avons ensuite rejoint des milliers de jeunes, drapeaux à la main, qui chantaient, priaient, dansaient les chansons du jubilé. Devant la façade grandiose de la basilique, baignée par la lumière du matin, nous étions des milliers à chanter d’une seule voix le célèbre chant « Jesus Christ You are my life ». Au cœur de cette marée humaine, l’émotion a saisi les jeunes lorsque le pape Léon XIV est apparu. Son message, empreint de tranquillité et de force, résonne encore dans mes relectures : « N’ayez pas peur de témoigner de votre foi ! Les jeunes sont l’espérance de l’Église, non pas demain, mais aujourd’hui. »
Ces mots ont résonné comme un appel. Oui, l’Église du Jubilé est une Église jeune, une Église pleine de force, habitée par des cœurs débordants d’envie du Christ, d’envie de Dieu, d’envie d’Église. Ce moment d’unité, porté par les sourires a rappelé que la foi se vit aussi dans la simplicité des rencontres, dans la joie d’être ensemble. Là, sur cette place gorgée de soleil, nous avons senti battre le cœur de l’Église universelle portée par la joie de ses jeunes.
Sur cette place Saint-Pierre, les drapeaux flottaient comme des prières colorées. Les chants, les rires, le son des cloches, les étreintes… tout respirait la joie d’une jeunesse catholique fière de l'être. Dans cette foule, les jeunes CVX étaient bien présents, reconnaissable à leurs foulards, et t-shirts. C’était beau, très beau.
Fête de saint Ignace : communion au cœur du charisme
Le 31 juillet, jour de la fête de saint Ignace de Loyola, fut un sommet spirituel intense. Dans la majestueuse église du Gesù, où repose le fondateur des Jésuites, nous avons célébré l’Eucharistie présidée par le père Arturo Sosa, supérieur général de la Compagnie de Jésus et assistant ecclésiastique mondial de la CVX.
Les fresques baroques retraçant la vie d’Ignace semblaient prendre vie sous la lumière des cierges. À travers la lumière dansante des cierges, la majesté de sa tombe qui domine l’église, Ignace semblait nous regarde.
Tout comme dans l’église saint Ignace, la fresque géante de saint Ignace élevé au ciel par les anges rappelle son expérience du Cadonner à Manrèse où Dieu lui ouvrit les yeux intérieurs dominait le Gésu. C’est dans cette grotte, dit-on, qu’il comprit que Dieu se trouve au cœur même du monde, dans les réalités les plus humaines. Cette méditation sur Manrèse, partagée dans nos groupes de relecture, a profondément marqué nos cœurs. Comme Ignace, nous avons senti l’appel à une foi incarnée, humble et agissante, enracinée dans le réel.
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Le père Sosa nous a invités à « marcher ensemble comme pèlerins de l’espérance », à discerner les signes du temps dans un monde bouleversé par les conflits, la désinformation et l’intelligence artificielle. Ces mots sont devenus un appel intérieur : être des acteurs de paix et de justice, enracinés dans la prière et ouverts à l’action.